Le leadership international du Gouvernement Trudeau où son rendez-vous avec l’Afrique et les États-Unis.

David Curtis
16 min readSep 18, 2020

Toujours au coeur d’une pandémie sans précédent , la première et l’unique de notre génération, le Canada se relève tant bien que mal des lendemains d’une première vague de COVID-19 qui n’a pas laissé le pays indifférent tout comme partout ailleurs dans le monde. Nous avons quand même essuyé plus de 9000 décès pour plus de 130 000 cas au total avec un peu plus de 120 000 cas de guérisons à l’heure où j’écris ces lignes.

Chaque mort étant un mort de trop, nous pouvons nous estimer chanceux quand même, car dans d’autres pays comme nos voisins américains où nous allons bientôt atteindre les 200 000 décès pour plus de 6 millions de cas, la situation est beaucoup plus complexe. Que toutes les victimes de cette pandémie reposent en paix et encore une fois un soutien total à toutes les personnes en premières lignes luttant contre ce virus.

Comment le Gouvernement s’en sort-il alors pour gérer cette pandémie et que prévoit-il pour la relance économique après des millions de pertes d’emplois temporaires ou définitifs.

La gestion de la pandémie et la relance de l’économie canadienne et mondiale

La plupart des pays vivent les mêmes instants actuellement, entre mesures fortes, sans précédent pour minimiser les dommages de la pandémie sur nos économies respectives, et mesures de projection pour la relance d’une économie fortement fragilisée sur le court, moyens, et bientôt le long terme.

La réponse à cette pandémie a quand même dans l’ensemble été bien gérée par le gouvernement en place , avec une collaboration sans précédent même des partis de l’opposition , Le Bloc Québécois, Le NPD et j’en passe. Ce geste et cette unité sont à saluer, car en tant de crises de cette nature, le virus en tant que tel n’a que faire de vos appartenances politiques, il peut frapper n’importe où.

Crédit : Adam Scotti

Ajour’hui nous sommes à la veille du traditionnel discours du Trône, discours qui marque la rentrée politique officielle des parlementaires canadiens dans la Chambre des communes, ou l’Assemblee Nationale pour les plus républicains d’entre mes lecteurs. D’ailleurs une petite précision s’impose, à la différence des républiques, le Canada est une monarchie constitutionnelle, le pouvoir législatif et exécutif ne fait qu’un à la Chambre des communes, ce qui veut dire qu’un député peut aussi être simultanément ministre, et le parti politique qui possède le plus de députés au parlement est appelé à composer le gouvernement et son chef devient le Premier ministre du Canada. Un autre petit rappel… le Canada fait partie du Commonwealth, c’est un des Royaumes de la couronne d’Angleterre ou règne actuellement Élisabeth II, qui s’y fait représenter par un ou une Gourveneure General, Son Excellence la très honorable Julie Payette qui fait office de Cheffe d’État .

Crédit : Adam Scotti

Lors de ce discours, le Premier ministre, après avoir étalé les grandes lignes de sa stratégie pour l’année parlementaire qui commence, doit en retour avoir, ou non, le vote de confiance de ses pairs de l’opposition qui lui laisse, ou non, le chemin libre pour passer a l’action selon le plan qu’il vient de proposer. En cas de désaccord avec les différents partis, des élections sont automatiquement déclenchées.

Quels sont les enjeux d’un discours du Trône pas comme les autres ? Essentiellement les mesures de protection en termes de sécurité et de santé des Canadiens, mais aussi, et surtout la relance économique sur le moyen et long terme. Il faut rappeler qu’avant la pandémie, le parti libéral de Justin Trudeau avait déjà pris un certain élan dans le sens de remettre en cause certaines choses dans le fonctionnement du Canada actuel et surtout son avenir. Dès son arrivée , l’un des terrains sur lesquels il était attendu était le volet international de sa politique, le nerf de la Guerre étant de diversifie les partenaires commerciaux et diplomatiques du Canada afin aussi d’atténuer la forte dépendance aux cousins américains. C’est d’ailleurs dans ce sens que va cet article , quels sont les actes posés ou à poser qui vont dans le sens du gain de leadership canadien sur la scène internationale et surtout au sein du G7.

Pour mieux comprendre les enjeux internationaux, et surtout comme je le dis dans le titre, le lien avec les USA et l’Afrique, un petit retour en arrière a l’époque ou nous n’étions pas encore dans cette crise sanitaire internationale.

Le Premier ministre Justin Trudeau et l’Union africaine en Éthiopie

Le Premier ministre Trudeau en pleins balais diplomatique sur le continent se rend alors en Éthiopie , siège de l’Union africaine pour justement le conseil de l’Union africaine qui s’y tient au même moment. Moment historique, car c’est une première pour Premier ministre canadien avec l’Union africaine. Nous sommes en février 2020.

Crédit : Adam Scotti

Avant son départ, Ottawa l’annonce et donne comme objectif du voyage, une campagne Internaional en faveur de la nomination du Canada pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, comme en 2010 , le Canada est encore candidat pour un siège qu’il a bien du mal à avoir. C’est alors un Premier ministre motivé dont le retour du Canada sur la scène internationale commun acteur majeur lui tient à coeur comme en témoigne son slogan “Le Canada est de retour” lors de sa campagne de 2015 qui le porte à la tête d’un gouvernement majoritaire libéral.

Même si plus tard, le Canada échoue encore à obtenir son siège à l’ONU, le voyage n’aura pas été moins bénéfique pour les relations diplomatiques et l’envie prononcée du Gouvernement Trudeau de diversifier ses partenaires diplomatiques et commerciaux à travers le monde. Le sommet de l’Union africaine regroupe quand même en même temps un certain nombre de Chefs d’État, en être l’un des invités d’honneur est une chance pour un pays hors du continent, surtout pour se lier de nouveaux liens avec la majorité des dirigeants africains, et ceux en même temps. Que ce soit individuellement et/ou collectivement, nouer des liens avec ces chefs d’État et l’Union africaine elle-même qui est en pleine mutation est un plus pour le Premier ministre Trudeau. Le voyage aura donc été bénéfique pour Trudeau, plus versatile et beaucoup plus populaire sur le plan international que son prédécesseur, le Premier ministre, Québécois donc bilingue face à ces Présidents n’a donc aucune barrière de langue et est aussi à l’aise devant des dirigeants francophones qu’anglophone , un atout a ne pas négliger !

Crédit : Adam Scotti

Le Premier ministre était accompagné de nul autre que Masai Ujiri, le Président de l’équipe de Basket de NBA des Toronto Raptors, la seule franchise de la NBA au Canada et en même temps les Champions en titre historique. La particularité de Masai, d’origine nigériane, est qu’il fait partie de cette fameuse diaspora africaine canadienne et qui est aussi influente et a beaucoup de relations sur le continent. Il est aussi important de rappeler que l’Honnorable Ahmed Husein, le ministre canadien de la famille et d’origine somalienne, vu qu’il est arrivé au Canada en tant que réfugié, faisait partie du voyage et a joué un grand rôle avant et pendant ce déplacement. La stratégie adoptée par le Premier ministre et son bureau d’approcher des personnalités importantes de la Dispora africaine au Canada pour se rapprocher du continent est d’après moi une bonne stratégie, mais il faudrait aller plus loin, et vue les récents événements je pense que le Gouvernement l’a bien compris et va de plus en plus dans ce sens.

Crédit : Adam Scotti

Retour en 2020, face à nos relations avec nos voisins américains

Signé depuis 2018, ce qui a occupé le plus gros du temps de l’administration Trudeau depuis son arrivée en termes de dossier a l’international, c’est l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique. Le Canada ne s’en sort pas perdant, mais tout le monde regardait du coin de l’œil les moindres faits et gestes concernant la taxation sur l’aluminium canadien vendu aux USA.

Crédit : Adam Scotti

L’administration Trump voulant taxer ce produit à 10% a finalement reculé il y a quelques jours après des fortes négociations entre les deux administrations. La province de Québec aurait été la plus impactée par cette mesure vu que c’est de là que provient la majorité de l’aluminium canadien qui va aux USA. À regarder de plus près … les Américains ne produisent pas non plus assez pour subvenir à leurs propres besoins, ils doivent alors importer … l’aluminium du voisin canadien est alors nécessaire…

Crédit : Adam Scotti

Le Rendez-vous avec les États-Unis… Il se trouve là… l’imprévisibilité et parfois l’incohérence de certaines mesures prises par l’Administration Trump. Mais on ne pourra pas dire qu’on n’a pas été prévenue, la politique de Trump réside dans son slogan, #AmericaFrist. ou le fameux. #MakeAmericaGreatAgain. Politique traduite par des mesures protectionnistes envers les entreprises américaines. Les relations avec le pays voisin peuvent fortement impacter le Canada parfois, de par sa dépendance commerciale surtout, partageant une frontière de plus de 8800 KM avec le Canada, l’Administration Trump donne souvent du fil à retordre aux Gouvernements canadiens , tout parti politique confondu.

Tout cela c’est sans compter sur la poigne du Premier ministre Trudeau et son gouvernement qui ne compte pas se laisser faire et montrer du caractère face à un Géant qui aurait de plus en plus les pieds d’argile désormais, dès leur première rencontre, le Premier ministre Trudeau marque les esprits avec cette fameuse poignée de main ou il ne se laisse pas emporté par Trump qui avait tendance à secouer ces interlocuteurs à l’aide d’une poignée de main assez prononcée.

Vous l’aurez bien compris, avec une communication assez forte et très bien orchestrée, le PM Trudeau entendrait tutoyer le grand cousin Américain et parfois n’y va pas de main morte… la manière par contre est très subtile et très opportuniste souvent. Tout serait basé sur les faux pas du President Trump quand on analyse bien la situation… Tout a commencé quand l’annonce de l’élection du President Trump a été faite, croyez-le ou non, le site web d’Immigration Canada a planté ! He oui ! Plusieurs requêtes provenant des États-Unis voulant se renseigner sur comment immigrer au Canada aurait fait planter le site web … quel publicité pour le Canada dont l’administration est restée bien silencieuse sur cet incident tout en adaptant par la suite leurs procédures pour faciliter l’arrivée d’Américains sur le sol canadien.

Dans les événements les plus récents aux États-Unis, suite à la mort brutale de Gerges Flyod étouffé sous le genou d’un policier huit minutes durant, lors d’une interpellation, une série de manifestations s’étend alors sur une grande partie des US. Le President Trump va alors faire appel a l’intervention militaire face aux protestations … lors d’une conférence de presse il est alors demandé au PM Trudeau de se prononcer sur cet acte du President Trump… il s’en est suivi un silence retentissant de 21 secondes … avant de se prononcer sur la question… ce silence a trouvé plusieurs interprétations… et c’est avec beaucoup d’ironie que j’appelais cette scène”la force du silence”. Le PM ne s’est par arrêté la.. La vague de protestation et de manifestations s’est invitée au Canada, une marche à même eu lieu à Ottawa non loin du parlement et là … le PM Trudeau s’est encore démarqué en non seulement sortant pour marcher avec tout le monde, mais surtout mentant le genou au sol accompagne de l’Honnorable Ahmed Hussein !

Crédit : Adam Scotti

Il reconnaitra plus tard que le Canada connait aussi ces problèmes de violence policiers, mais aussi, et surtout les obstacles systémiques que font face les populations noires . Il y a moins d’une semaine, il annonce alors une mesure sans précédent en accordant de l’aide financière pour les propriétaires d’entreprises et entrepreneurs des communautés noires à hauteur de 221 millions de dollars étalés sur les quatre prochaines années. Une mesure qui d’après moi fera écho jusqu’aux États-Unis qui eux aussi s’apprêtent a éventuellement élire un nouveau Président d’ici le mois de novembre. En parlant d’élections… le déficit budgétaire de l’année en cours a atteint plus de 300 milliards , du jamais vu au Canada et selon le désormais tout récent ex-ministre des Finances, cela peut se comparer à l’impact financier qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Justement ! En parlant de cela, on se rappelle que c’est suite à la Seconde Guerre mondiale qu’ont été mises en place les bases du monde moderne comme on le connait aujourd’hui, l’un des faits les plus marquants est la création de l’ONU ( l’Organisation des Nations Unies) qui compte plus de 190 États membres aujourd’hui. L’après-pandémie pourrait changer beaucoup de choses dans la manière de fonctionner du monde de demain et le Canada pourrait bien y jouer un rôle important.

Les enjeux de sécurité , les effets du changement climatique , l’environnement , la maitrise des technologies et l’innovation… un Canada qui a beaucoup a donné

“Le Canada est de retour” c’est bien vrai dans un sens aujourd’hui plus qu’avant quand on voit tout les pays visités par le PM Trudeau. Autant il est revenu, autant il peut encore aller plus loin pour perdurer. La relance économique nationale et mondiale dans ce contexte sans précédent impliquera et implique déjà des mesures sans précédent…l’innovation et des idées nouvelles seront au coeur des initiatives à prévoir pour revoir une économie florissante un jour. Cela passera aussi sans doute par l’utilisation des énergies plus vertes , des mesures pour limiter l’impact du changement climatique sur le sol canadien et hors du sol canadien , des prises de position et actions concrètes dans le monde face à l’insécurité grandissante dans certaines zones et aussi pour freiner les méfaits du terrorisme mondial.

Le Canada devra faire ses preuves à l’échelle nationale , mais aussi internationale, surtout sur le Continent africain qui sera le continent de tous les défis. Le Canada a cette particulière d’être présent dans plusieurs organisations internationales des plus influentes dans le monde à savoir le G7 , le Commonwealth , le G20 et j’en passe. Il pourrait être un partenaire de choix pour les pays africains cherchant eux aussi à diversifier leurs partenaires internationaux dans des rapports gagnant-gagnant. Pour être plus compétitifs, plusieurs chefs d’entreprises canadiennes dont je fais partie commencent vraiment à penser à délocaliser une partie de leurs opérations sur le continent africain. La particularité canadienne fait que le pays est bilingue, il peut donc s’installer plus facilement sur le continent que des Américains par exemple qui ne sont qu’anglophones. Les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest par exemple pourraient être une terre fertile pour les entreprises canadiennes.

Crédit : Adam Scotti

Le seul bémol de la région c’est l’insécurité grimpante et la guerre du Mali qui persiste depuis 2012 et le Canada y a déployé des troupes d’ailleurs. Sur la photo ci-haut on voit le PM Trudeau venu rendre visite aux troupes canadiennes en sol malien en pleine guerre accompagné de son ministre de la Défense. Pourquoi ce focus sur la guerre du Mali ? Le Mali n’est au coeur de cette région ouest-africaine avec aucun accès à la mer , il partage ses frontières avec 7 pays qui sont l’Algérie, le Niger, Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée , la Mauritanie, et le Sénégal. Le pays est actuellement contrôlé a hauteur de plus de 50% par des djihadistes terroristes et le risque de propagation de ce groupe sur les autres pays est importants, surtout actuellement ou le Président actuel a démissionné suite a des manifestations intenses et a répétition, mais surtout après avoir été interpellé par l’armée malienne.

La situation dans le pays est préoccupante, au même titre que dans les autres zones de conflits , mais le Mali est particulier pour le Canada puisqu’il est le pays envers lequel l’aide au développement du Canada serait le plus important en Afrique de l’Ouest et peut être même en Afrique tout court.

Il y a quelques initiatives sur ce plan à surveiller quand même venant surtout de l’Union africaine. Elle veut mettre en place une force d’attente africaine qui interviendrait à la place des soldats étrangers hors continent sous mandats onusien, le President Senegalais a d’ailleurs travaillé sur les mécanismes de financement de cette force africaine, en plus du matériel de combat qu’elle n’aura pas de mal a trouvé je pense, cette force et l’Union africaine aura un grand besoin surtout pour en venir au bout de cette guerre au Mali, c’est le renseignement en lien avec les Telecommunications dans la sous-région, et c’est là que le Canada pourrait intervenir et se démarquer… Le PM était a Dakar en début d’année, ont-ils échangé sur le sujet ?…Il n’existe que deux pays partiellement ou entièrement francophones dans le G7 qui ont a disposition ce genre de systèmes avancés maritimes aérien ou terrestre , et il se trouve que les systèmes de renseignement français sont assez désuets comparé a celui des Canadiens… à méditer.

Augmenter le niveau de sécurité, stabiliser la région avec une coalition onusienne ou africaine sera une bonne chose et laissera désormais la porte ouverte aux entreprises locales et aussi canadiennes afin de plus s’investir et tirer profit de la main-d’œuvre qualifiée et qualifiable a un cout extrêmement compétitif par rapport aux marchés internationaux. Toujours dans le domaine de la sécurité s’en suivra aussi la sécurisation et la diminution de la piraterie dans la zone du Golf de Guinée qui est aujourd’hui l’une des zones maritimes les plus dangereuses du monde … une autre opportunité pour le Canada de démontrer son expertise en la matière à travers une coopération technique et militaire sur le sujet. Le talent est présent, il suffira de trouver le meilleur moyen de rendre cela possible entre les différents pays, j’en sais quelque chose vu que j’ai eu a présenter des solutions du genre présenté par des Entreprises et Experts canadiens, qui par contre manquait de support des Gouvernements, mais nous avions des oreilles attentives, a l’image du feu Honnrable Royal Galipeau, Député conservateur du Gouvernement Harper de l’époque en 2015, un conseille important de PM de l’époque sur les questions de la francophonie. Mes sympathies ont sa famille.

Immigration et diaspora … un point de pivot essentiel.

Je le disais dans un de mes articles précédents… plutôt un pays se relève de cette crise, mieux il sera positionné pour être un leader dans la relance et aura son mot a dire sur les grandes décisions à l’échelle mondiale pour une reprise globale . Le Canada comparé aux États-Unis serait bien parti, encore faudrait-il convertir de plus en plus les essais. En termes d’immigration, les talents en provenance des États-Unis sont voulus au Canada en plus de ceux qui viennent d’ailleurs dans le monde, mais les Américains, cela a un gout particulier. La politique migratoire des prochaines années , surement axé sur la qualification, l’entrepreneuriat et l’innovation sera un atout majeur pour la relance économique sur le long terme, et comme à l’image de l’accueil des réfugiés syriens, nous savons que le Gouvernement Trudeau ne lésine pas sur les moyens dans ce genre de domaines.

Crédit : Adam Scotti

Cela m’emmène donc sur le prochain thème qu’est celui de la diaspora, surtout quand il s’agit de sa politique étrangère africaine. La diaspora est souvent un bassin intéressant quand il s’agit de trouver les bonnes ressources pour travailler avec un pays africain en question. Quand il s’agit de l’Afrique, le problème souvent se trouve sur la méconnaissance des ou du pays, la distance au niveau des cultures, problèmes que parfois même la diaspora elle-même a du mal à résoudre. Mais malgré tout cela certains parmi eux sont très bien placés pour travailler avec leurs pays d’origine de par la connaissance, mais surtout leurs capacités à expliquer à autrui comment fonctionne leur pays, en mettant en avant les points communs et surtout comment ces deux pays peuvent éventuellement travailler ensemble sur un sujet ou un autre. Dans un projet entrepreneurial d’expansion sur une région en particulier c’est assez essentiel surtout quand on ne connait pas le marché en question, mais encore faudrait-il tomber sur les bonnes personnes. Ce n’est pas un exercice aussi simple que cela de maitriser la culture de son pays d’accueil, et de son pays d’origine tout en restant à jour dans le déroulement des choses de part et d’autre. Alors pour le Canada, cette diaspora sera un atout majeur , surtout pour les Entrepreneurs parmi eux. La fameuse aide apportée aux entrepreneurs noires par le PM Trudeau fera ses preuves dans ce sens vues qu’elle touchera aussi cette diaspora.

Il est important de savoir aussi que de l’extérieur cette diaspora, souvent binationaux sont aussi des moteurs des économies locales respectives de leurs pays, ils y envoient beaucoup d’argent et y investissent aussi beaucoup, en plus de cela , les Gouvernements des pays africains veulent compter de plus en plus sur eux pour relever les défis de demain… un point important à ne pas négliger… ils sont le présent et une partie de l’avenir de l’Afrique.

L’intégration africaine, là où le Canada pourrait faire la différence

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire du continent et les défis à venir comme l’intégration africaine, l’histoire des indépendances africaines et autres sujets autant historiques que contemporains, je vous invite à lire un de mes articles là-dessus intitulés “La jeunesse ouest-africaine face à son destin” .

Crédit : Adam Scotti

Pour les non-initiés l’intégration c’est “un processus résultant d’une démarche volontaire de deux ou de plusieurs États différents en vue d’une mise en commun d’une partie ou de l’ensemble de leurs ressources”. En extrapolant , et en essayant de vulgariser, il se peut que plusieurs pays perdent leurs souverainetés individuelles pour ne former qu’un état et à terme éventuellement former pourquoi pas les États-Unis D’Afrique gouvernée par un gouvernement Federal… Très proche du système de gouvernance canadien même si c’est une monarchie constitutionnelle, mais surtout de celui des États-Unis d’Amérique, l’un de ces pays pourrait peut être alors accompagner ces pays dans ce sens, voir même l’Union européenne, mais le seul de ces deux pays qui maitrise autant les langues françaises et anglaises simultanément sans passé colonial avec aucun de ces pays… c’est le Canada ! Mais tout cela dépend déjà de la survie et de la durée du gouvernement Trudeau à la tête du pays …à la veille du discours du trône … nous ne sommes pas à l’abri d’élections malgré la période , et ces sujets dont nous venons de parler pourraient être au coeur de certains débats …

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David Curtis

Founder . CEO at Sininko . Tech Entrepreneur 🚀👨🏽‍💻 Blogger ✍🏾 Speaker